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Parce que certaines de nos plongées peuvent être, profondes, longues et engagées, nous avons besoin d'un matériel performant et fiable... Grâce à nos partenaires et leur à soutien indéfectible nos immersions sous-terre ou sur épaves sont réalisées avec le maximum de sécurité et de confort... Merci à eux... |
Recycleur
La première page de cette rubrique reprend l'article paru dans le magazine Plongée Magazine N° 36 (janvier/février 2011)
"Contre plongée" par Franck Gentili
"Moi… le
recycleur… jamais !"
Plongée dans un lac d'altitude en Evolution+ Photo: Jérome IZARD L'article "original" de Plongée Magazine |
Moi…
le recycleur… jamais ! Trop cher, trop
dangereux, trop
compliqué
et fragile…
J’étais
intarissable quand il s’agissait d’argumenter contre ces « machines
diaboliques ». Je me persuadais tout seul que le recycleur, ce n’était
pas pour moi. Je poursuivais donc mes immersions profondes en « ouvert »
harnaché sous un « gros bi » gavé d’hélium et avec 2 « S80 » sous chaque
bras. Au diable les plaintes de ma colonne et les problèmes d’autonomie… Seuls les imbéciles ne changent pas d’avis : Presque 20 ans de bulles... Les années passent et les bouteilles embarquées sont de plus en plus nombreuses (jusqu’à 7 parfois) et semblent toujours plus lourdes… Des centaines d’euros d’hélium « gaspillés » et expirés vers la surface… Assez de ces plongées avec près de 70kg de matériel, assez de ces réveils aux aurores et de ces « bornes » d’autoroute pour 15 minutes au fond sur une épave… j’avais besoin d’un nouveau challenge.Comme beaucoup, et malgré mes réticences, « l’Idée du recycleur » était tout de même enfouie quelque part dans ma tête. Etais-je vraiment objectif quant à mes prises de position ? Au-delà de mes aprioris, que savais-je vraiment de ces machines qui ne font pas de bulles ? Des rencontres au hasard d’un quai, ou d’une épave profonde avec « des convertis » font resurgir « l’Idée » et la transforment en « Envie ». Certain de ces passionnés, avec leurs drôles de machines, ne demandent qu’à expliquer, qu’à « vulgariser » leur pratique. Ils sont intarissables, et parlent de leur recycleur comme de leur « Meilleure Amie »… Ils racontent des plongées profondes avec beaucoup moins de poids sur le dos, relatent des temps d’immersion incroyables, avec des temps de paliers ridiculement courts, ou encore une approche de la faune stupéfiante… Bref, insidieusement, ce qui était devenu une « Envie » devient une « Evidence » : « Moi… le recycleur… maintenant, ça m’démange ! » Des heures sur le net, des dizaines de forums consultés, des coups de fils, des questions, des discussions sans fin… Mon choix est ENFIN fait : Ma future machine sera « CE », fiable, légère… le SAV sera rapide et sécurisant, l’instructeur(trice) renommé(e) et compétent(e), mon épouse informée (sans approuvée), la tirelire éventrée… Bref : prêt pour le grand saut. Premières plongées sans bulles : Une bonne machine d’occase m’attend sur mon lieu de stage… comme elle est belle… Je suis comme un gosse qui découvre ses paquets un 25 décembre… Puis viennent les premières plongées de formation. Il faut accepter de redevenir débutant, de se remettre en cause ; réfléchir et réagir avec de nouvelles sensations au lieu de mes vieux automatismes. De suite, le feeling est bon. La machine confortable et rassurante. La stabilisation, l’équilibre et la ventilation sont déroutants pour un plongeur qui a de la bouteille, mais ces nouvelles sensations « d’Evolution » sont grisantes. Les exercices et les simulations de pannes s’enchaînent. Mes réactions deviennent moins brouillonnes. Je commence à vraiment apprécier et peu à peu « Ma Meilleure Amie » et moi nous nous apprivoisons mutuellement. Puis, vient LA première sans encadrement… un grand moment de liberté : Sûr de ces techniques nouvellement acquises je reste toutefois vigilant et humble… Je me remémore alors ces formidables histoires entendues sur les quais. Tout est vrai, j’ai à mon tour accès à ces vérités: L’approche de la faune est vraiment stupéfiante, la stabilisation est d’une précision diabolique, l’autonomie semble sans fin et les paliers dérisoires… Quel bonheur que de pouvoir faire deux fois plus de temps sur une épave à 40m que mes « copains à bulles » et d’être sur le bateau avant eux ! «Moi… refaire des bulles… plus jamais»
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